L’Arnica montana figure aujourd’hui au palmarès des plantes médicinales de grande notoriété. Cette Asréracée des montagnes d’Europe se fait connaître dès l’Antiquité et c’est au Moyen-âge qu’on la mentionne dans les écrits de botanique et de médecine pour ses qualités thérapeutiques. Depuis, son utilisation traditionnelle est toujours courante. A l’heure actuelle, nous l’utilisons aussi bien en homéopathie qu’en phytothérapie pour soigner les suites de chocs, de chutes, de coups. Sa principale propriété est antiinflammatoire. Elle résorbe les ecchymoses (bleus), les bosses, et apaise les douleurs musculaires, ligamentaires et tendineuses. On l’utilise aussi en bain de bouche contre les affections buccales et les maux de gorge. Victime de son succès, l’Arnica est aujourd’hui une espèce protégée dans de nombreux pays et sa cueillette suit des règlementations très strictes. En effet, la sur-cueillette, l’agriculture intensive et la fertilisation excessive des sols par les ovins et les engrais ont chassé l’Arnica de son biotope naturel. Des essais de mise en culture sont actuellement en cours pour pallier à cette diminution préoccupante de la ressource naturelle mais les résultats restent à ce jour peu concluants tant les exigeances de cette espèce pour sa culture sont importantes. Une autre espèce d’Arnica, l’Arnica chamissonis, originaire d’Amérique, beaucoup plus facile à cultiver et de composition chimique proche de l’Arnica montana pourrait être une alternative intéressante. Des études sont en cours pour s’assurer de son efficacité thérapeutique. Certains pays, comme l’Allemagne, l’ont déjà faite rentrer dans leur Pharmacopée.