Titre : |
Variabilité polyphénolique et systématique du pin sylvestre Pinus sylvestris L. |
Type de document : |
Tiré à part de revue |
Auteurs : |
Philippe Lebreton (1933-) ; Claire Laracine-Pittet ; Christine Bayet ; Josiane Lauranson |
Année de publication : |
1990 |
Importance : |
117-130 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[CBNPMP-Thématique] Centre de dispersion [CBNPMP-Thématique] Distribution de la diversité génétique [CBNPMP-Thématique] Variabilité chimique (métabolites IIe)
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Mots-clés : |
Pinus sylvestris L. |
Résumé : |
Le Pin sylvestre est sujet à polymorphisme polyphénolique tranché : chez un premier chimiotype, la prodelphinidine constitue le flavonoïde majeur ; chez le second, la voie de la phényl-trihydroxylation est réprimée au profit de la dihydroxylation : la procyanidine et la quercétine augmentent, tandis qu'apparaît la dihydroquercétine (= taxifoline, T). Le premier chimiotype (ou «chimiomorphe»), dit T-, est quasiment seul présent chez les populations «montagnardes» ou «froides» de l'espèce, de la Laponie à la Sierra Nevada, en passant par le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées ; un cas extrême est offert par les individus écossais (procyanidine et quercétine vestigiales), relevant de la var scotica Schott. Le second chimiotype, T+, devient notable, voire prédominant, chez les populations planitiaires et «chaudes» ; il représente ainsi 29 à 62 % des individus en Suède centrale et méridionale, 43 % dans les basses Vosges, 32 % dans le Vaucluse (France), 35 % en Europe de l'Est. Du point de vue de la biogenèse chimique, ce second type est plus divers, et plus évolué. Outre la reconnaissance de la variété d'Ecosse, il est donc suggéré l'existence de 2 groupes infraspécifiques chez Pinus sylvestris L : un groupe archaïque boréo-alpin «A» (comme altitude) ayant persisté dans les zones-refuges élevées lors des dernières périodes interglaciaires ; un groupe plus récent et plus mobile «P» (comme plaine) ayant (re)colonisé (depuis le Nord-Est ?) les zones basses à la faveur des périodes de refroidissement. Cette proposition n'est pas contradictoire avec des hypothèses antérieures formulées par Guinier. Il n'est pas exclu que la reconnaissance et la sélection de ces chimiotypes flavoniques puisse constituer une aide à la pratique des reboisements, ou à leur analyse a posteriori. |
Lien pérenne : |
DOI : 10.1051/forest:19900203 |
Permalink : |
https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=129342 |
Lebreton, Philippe (1933-), Laracine-Pittet, Claire, Bayet, Christine, Lauranson, Josiane
1990
Variabilité polyphénolique et systématique du pin sylvestre Pinus sylvestris L.
Annales des sciences forestières, 47
: 117-130.
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