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Titre : |
La succession végétale, mécanismes et modèles : analyse bibliographique |
Type de document : |
Imprimé |
Auteurs : |
Jacques Lepart (1947-) ; Josep Escarre Blanch ; Centre national de la recherche scientifique (CNRS) (France) ; Centre d’études phytosociologiques et écologiques (CEPE) de Montpellier |
Année de publication : |
1983 |
Article en page(s) : |
133-178 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[CBNPMP-Thématique] Climax, succession plantes, dynamique végétation
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Résumé : |
Le terme « succession » désigne le processus de colonisation d’un biotope par les êtres vivants et les changements dans le temps de la composition floristique et faunistique d’une station après qu’une perturbation ait détruit partiellement ou totalement l’écosystème pré-existant : les modifications du milieu sont prises en compte ; la perturbation peut être d’origine anthropique. La notion de succession a joué et joue encore un rôle important dans l’histoire de l’écologie. Les conceptions de l’école CLEMENTS furent longtemps dominantes et le modèle de succession autogénique a été largement diffusé : les espèces présentes à chaque étape de la succession modifient le milieu de telle sorte qu’il devient plus favorable à d’autres espèces qui vont s’installer, puis, par compétition, éliminer les premières ; toutes les succession d’un territoire convergeraient vers un climax unique, entièrement déterminé par le climat régional, et se produisant lorsque les modifications induites par la végétation sont plus favorables aux espèces en place qu’à toutes autres espèces. Les premiers travaux ont porté sur les successions primaires et sur la dynamique en l’absence de perturbations et ont généralement mis l’accent sur le stade final : le climax. Malgré les critiques de quelques chercheurs, il faut attendre les deux dernières décennies pour que cette conception soit complètement remise en cause : la succession est maintenant analysée dans les milieux fortement artificialisés et, de plus en plus souvent, en termes de processus ou de mécanismes ; le remplacement est étudié aussi bien au niveau des espèces qu’à celui des communautés. Les mécanismes le plus souvent analysés pour expliquer la succession peuvent être regroupés autour de quelques thèmes : 1. Modification du milieu et compétition, 2. Compétition et facteurs de blocage, 3. Phases de blocage et de sénescence, 4. Prédation, 5. Dissémination, 6. Perturbations naturelles et humaines. L’étude de ces mécanismes ne permet pas de dégager une théorie unique de la succession mais plutôt un faisceau de conceptions parfois convergentes et parfois divergentes ou même contradictoires. Cette situation tient sans doute à la variété des mécanismes en jeu, à la gamme des milieux et à la diversité des organismes vivants ; elle témoigne aussi d’une activité scientifique importante et de la position centrale de ce sujet qui peut être analysé sous des angles très différents. Quatre types de modèles ont été utilisés pour prédire ou pour comprendre le déroulement des successions concrètes : 1. Les modèles fonctionnels dans lesquels la variable principale est la croissance des espèces potentiellement dominantes en fonction des variatons des conditions de milieu (éclairement…) 2. Les modèles de matrice de transition où il s’agit simplement de projeter dans le futur les tendances passées ou actuelles des changements de la végétation 3. Les modèles de dynamique des systèmes où l’accent est mis sur les caractéristiques globales de l’écosystème (diversité, stabilité, résilience…) 4. Les modèles basés sur les caractéristiques biologiques des espèces où la durée de vie, les modes de régénération ou de reproduction des espèces en face de perturbations récurrentes sont les variables clefs. Ces modèles permettent d’approcher le phénomène à plusieurs niveaux d’organisation et avec des variables d’état très différentes : ils sont, de ce fait, difficiles à comparer et il convient simplement d’essayer de montrer leur intérêt et leurs limites. Une discussion générale sur les successions permet de reprendre et de synthétiser quelques-uns des résultats établis auparavant. C’est aussi l’occasion d’introduire de nouveaux thèmes concernant en particulier l’importance de l’hétérogénéité spatiale et de la diversité des organismes vivants dans les phénomènes de succession. Sur un plan plus méthodologique, les approches développées au niveau de la biologie des populations et celles plus globales utilisées au niveau de l’ensemble d’un écosystème ne semblent nullement incompatibles. |
Permalink : |
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in Bulletin d'écologie > 14 (3) (09/1983) . - 133-178
Lepart, Jacques (1947-), Escarre Blanch, Josep, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) (France), Centre d’études phytosociologiques et écologiques (CEPE) de Montpellier
1983
La succession végétale, mécanismes et modèles : analyse bibliographique.
Bulletin d'écologie, 14(3): 133-178.
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