[article]
Titre : |
Spatio-temporal dynamics of plant invasions : linking pattern to process |
Type de document : |
Électronique |
Auteurs : |
Petr Pyšek ; Philip Eric Hulme |
Année de publication : |
2005 |
Article en page(s) : |
302-315 |
Langues : |
Anglais (eng) |
Catégories : |
[CBNPMP-Thèmes] Plantes subspontanées, naturalisées, envahissantes
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Résumé : |
Les invasions biologiques ont une dyamique spatiotemporelle particulière. L’aire de répartition de plusieurs espèces s’est grandement étendue au cours du dernier siècle; alors qu’elles se limitaient à l’intérieur d’une seule région par le passé, elles occupent maintenant une grande partie du globe. Nous avons procédé à une analyse comparative de la dynamique spatiotemporelle de 100 taxons à partir d’études menées un peu partout dans le monde. Cela nous a permis de faire le point sur les connaissances actuelles en la matière. À l’échelle d’un habitat, les modèles simples de réaction-diffusion peuvent être assez précis pour prédire l’envahissement de nouvelles espèces sans qu’on doive recourir à une étude complexe des paramètres des cycles vitaux. Dans la littérature, les taux moyens de dissémination locale rapportés pour les espèces envahissantes varient de 2 m·an-1 à 370 m·an-1 au maximum. Les taux moyens de dissémination sur de longues distances sont au moins deux fois supérieurs à ces taux, et atteignent un maximum de 167 km·an-1. Les études menées à une échelle locale peuvent décrire des cas de dissémination s’étendant sur plusieurs kilomètres. Par contre, les études effectuées sur un site en particulier ne couvrent pas une assez grande superficie ou se déroulent sur une période de temps trop courte pour caractériser adéquatement ces cas de dissémination. La dissémination sur de longues distances peut se produire pendant des périodes d’accroissement négligeable des populations et n’a que peu de liens avec la taille de celles-ci. À une échelle régionale, les espèces envahissantes se déplacent rarement sous la forme d’un front continu dans le paysage. Dans les faits, ce sont les processus de dissémination sur de courtes et de longues distances qui façonnent les patrons de répartition. À plus grande échelle spatiale, il est nécessaire de définir les paramètres qui influencent les taux de dissémination sur de courtes et de longues distances, ce qui a été fait à partir de modèles de simulation spatiaux basés sur les individus et utilisant deux ou plusieurs fonctions de dissémination. À cette échelle, il est peu probable qu’un seul estimé d’expansion puisse expliquer la dynamique spatiotemporelle des espèces envahissantes. Par conséquent, les estimés d’expansion faits à partir de cartes de répartition successives ont tendance à être fortement influencés par la dissémination sur de longues distances. La fréquence et la répartition des introductions sont des facteurs-clés dans les trajectoires que prennent les invasions. La nature stochastique de tels événements pourrait expliquer pourquoi les espèces qui ont été introduites depuis longtemps dans une région ont plus de chances de devenir envahissantes. Quoiqu’il en soit, les dénombrements cumulatifs de localités avec espèces envahissantes apportent des précisions sur un aspect bien précis du processus d’invasion. Ils doivent être complétés par des informations de nature spatiale afin de décrire l’expansion de façon plus réaliste. Cette étude illustre à quel point le suivi des espèces envahissantes doit se faire avec une perspective hiérarchique où les données sont recueillies à plus d’une échelle spatiale. Une telle approche permettra d’améliorer les prédictions concernant les invasions et d’incorporer les caractéristiques du paysage dans la dynamique des invasions. |
Permalink : |
https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=141919 |
in Ecoscience > 12 (3) (2005) . - 302-315
Pyšek, P., Hulme, P.E.
2005.
Spatio-temporal dynamics of plant invasions : linking pattern to process.
Ecoscience, 12(3): 302-315.
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