Résumé : |
En l’occurrence, l’écosphère ne nous attendant pas pour poursuivre ses rééquilibrages, il nous faut penser autrement ce qui « fait patrimoine ». À partir de la station thermale de Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées, l’équipe rassemblée en sein de l’Observatoire pour l’archéologie et le patrimoine en Haute-Bigorre (OAPHB) s’est attachée à cette vaste question en faisant des eaux naturelles sa préoccupation centrale. À travers ses travaux ce site retrouve sa place dans le plus large ensemble que forment les systèmes d’irrigation structurant les paysages du Haut-Adour. Des liens entre thermalisme et pastoralisme réapparaissent. Comprises comme une dynamique des paysages, les eaux naturelles catalysent déjà des possibles : à l’échelon thermal, en proposant de libérer des sources thermo-minérales du carcan désormais inutile de leurs captages, à l’échelon de micro-exploitations pastorales dont on cherche à rétablir les systèmes d’irrigation. Des projets où la notion de patrimoine n’apparaît plus comme une mise en défense mais comme le moyen d’une synergie. Réunissant des chercheurs, des professionnels du cadre de vie avec des lycéens, des étudiants, des actifs et des retraités, des ateliers se sont formés. Dès lors cette transversalité entre les générations, les milieux sociaux, les quartiers et les terroirs de la vallée, montre la capacité de résilience de ses paysages. Retourner aux sources, à nouveau et ensemble, offre ainsi des possibles. |