Neobiota . 67Paru le : 01/01/2021 |
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Ajouter le résultat dans votre panierBiological invasions in France: Alarming costs and even more alarming knowledge gaps / David Renault in Neobiota, 67 (2021)
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Titre : Biological invasions in France: Alarming costs and even more alarming knowledge gaps Type de document : Imprimé Auteurs : David Renault ; Eléna Manfrini ; Boris Leroy ; Christophe Diagne ; Liliana Ballesteros-Mejia ; Elena Angulo ; Franck Courchamp Année de publication : 2021 Article en page(s) : 191-224 Langues : Anglais (eng) Catégories : [CBNPMP-Thématique] Plantes subspontanées, naturalisées, envahissantes Mots-clés : Ambrosia artemisiifolia L., 1753 Ludwigia L., 1753 Lagarosiphon major (Ridl.) Moss, 1928 Résumé : La croissance ininterrompue de transport et d'introduction d'espèces menace dangereusement la biodiversité mondiale. Bien que les conséquences éco-évolutives liées à la présence d'espèces exotiques envahissantes fassent l'objet d'un nombre d'études de plus en plus conséquent, les impacts économiques générés par les invasions biologiques restent insuffisamment étudiés, notamment en France. Dans cette étude, nous présentons une vue générale des pertes monétaires (dommages, dégâts) et des dépenses (gestion) induites par les espèces exotiques envahissantes en France. Ce pays dispose d'une longue histoire de présence d'espèces exotiques en raison d'importantes activités de commerce international de longue date, d'un tourisme fortement développé, et de nombreux territoires d'outre-mer dans différentes régions du monde; ceci contribue à expliquer l'estimation conservatrice de la présence de 2750 espèces exotiques (introduites ou envahissantes) en France. En synthétisant pour la première fois les pertes monétaires et les dépenses induites par la présence des espèces exotiques envahissantes en France métropolitaine et dans ses territoires d'outre-mer, nous avons pu identifier 1583 données de coûts concernant 98 espèces exotiques envahissantes. Nous avons estimé que les espèces exotiques envahissantes ont généré un montant conservateur de 1280 à 11535 millions $US sur la période 1993–2018. Nous avons extrapolé les coûts pour les espèces envahissant la France, pour lesquelles des données de coûts existent dans le monde mais pas en France, ce qui a abouti à un coût additionnel compris entre 151 et 3 030 millions $US. Les coûts des dégâts étaient 8 fois plus élevés que les coûts liés aux dépenses de gestion. Les insectes, en particulier le moustique tigre, Aedes albopictus, et le moustique de la fièvre jaune, Ae. Aegypti, génèrent les coûts économiques les plus importants, suivis par les plantes à fleurs terrestres et les plantes aquatiques (Ambrosia artemisiifolia, Ludwigia sp. et Lagarosiphon major). Plus de 90% des espèces exotiques actuellement enregistrées en France ne font l'objet d'aucune mention de coût dans la littérature, ce qui traduit un fort biais taxonomique, et un fort biais de couvertures régionale et sectorielle des impacts de ces espèces. En conclusion, notre étude pointe des coûts alarmants et des lacunes de connaissances entre plus grandes au regard des impacts financiers liés aux espèces exotiques envahissantes. Nos résultats doivent alerter sur l'importance de la biosécurité et de la biosurveillance en France et, au-delà, sur le besoin crucial d'une meilleure documentation et d'une meilleure compilation des données de coût. Lien pérenne : DOI : 10.3897/neobiota.67.59134 Permalink : https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=150120
in Neobiota > 67 (2021) . - 191-224Renault, David, Manfrini, Eléna, Leroy, Boris, Diagne, Christophe, Ballesteros-Mejia, Liliana, Angulo, Elena, Courchamp, Franck 2021 Biological invasions in France: Alarming costs and even more alarming knowledge gaps. Neobiota, 67: 191-224.Documents numériques
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Titre : Economic costs of invasive alien species across Europe Type de document : Imprimé Auteurs : Phillip J. Haubrock ; Anna J. Turbelin ; Ross N. Cuthbert ; Ana Novoa ; Nigel G. Taylor ; Elena Angulo ; Liliana Ballesteros-Mejia ; Thomas W. Bodey ; César Capinha ; Christophe Diagne ; Franz Essl (1973-) ; Marina Golivets ; Natalia Kirichenko ; Melina Kourantidou ; Boris Leroy ; David Renault ; Laura N. H. Verbrugge ; Franck Courchamp Année de publication : 2021 Article en page(s) : 153-190 Langues : Anglais (eng) Catégories : [CBNPMP-Thématique] Plantes subspontanées, naturalisées, envahissantes Résumé : Coûts économiques des espèces exotiques envahissantes en Europe. Les invasions biologiques continuent de menacer la stabilité des écosystèmes et des sociétés qui dépendent de leurs services. Alors que les impacts écologiques des espèces exotiques envahissantes (EEE) ont été largement signalés au cours des dernières décennies, il reste peu d’informations concernant les impacts économiques des EEE. L’Europe a de solides liens commerciaux et de transport avec le reste du monde, facilitant des centaines d’incursions d’EEE et des cadres décisionnels largement centralisés. Cette étude est le premier effort complet et détaillé qui quantifie les coûts des EEE collectivement dans les pays européens et examine les tendances temporelles de ces données. En outre, la répartition des coûts entre les pays, les secteurs socio-économiques et les groupes taxonomiques est examinée, de même que les corrélats socio-économiques des coûts de gestion et des dommages. Le coût total des EEE en Europe s’est élevé à 140,20 milliards de dollars américains (ou 116,61 milliards d’euros) entre 1960 et 2020, la majorité (60%) étant liée aux dommages et ayant un impact sur plusieurs secteurs. Les coûts étaient également géographiquement répandus, mais dominés par les impacts dans les grands pays d’Europe occidentale et centrale, à savoir le Royaume-Uni, l’Espagne, la France et l’Allemagne. La taille de la population humaine, la superficie terrestre, le PIB et le tourisme étaient des prédicteurs importants des coûts d’invasion, les coûts de gestion étant en outre prédits par le nombre d’espèces introduites, l’effort de recherche et le commerce. Temporairement, les coûts d’invasion ont augmenté de façon exponentielle au fil du temps, atteignant jusqu’à 23,58 milliards de dollars (19,64 milliards d’euros) en 2013 et 139,56 milliards de dollars (116,24 milliards d’euros) d’impacts extrapolés en 2020. Il est important de noter qu’il subsiste des lacunes dans les connaissances à plusieurs échelles géographiques et taxonomiques bien que ces coûts soient substantiels, ce qui indique que ces coûts sont fortement sous-estimés. Nous suggérons donc une augmentation et une amélioration des rapports sur les coûts des impacts économiques des EEE et une action internationale coordonnée pour prévenir la propagation et atténuer les impacts des populations d’EEE. Lien pérenne : DOI : 10.3897/neobiota.67.58196 En ligne : https://neobiota.pensoft.net/article/58196/ Permalink : https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=153602
in Neobiota > 67 (2021) . - 153-190Haubrock, Phillip J., Turbelin, Anna J., Cuthbert, Ross N., Novoa, Ana, Taylor, Nigel G., Angulo, Elena, Ballesteros-Mejia, Liliana, Bodey, Thomas W., Capinha, César, Diagne, Christophe, Essl, Franz (1973-), Golivets, Marina, Kirichenko, Natalia, Kourantidou, Melina, Leroy, Boris, Renault, David, Verbrugge, Laura N. H., Courchamp, Franck 2021 Economic costs of invasive alien species across Europe. Neobiota, 67: 153-190.