Résumé : |
Au travers des siècles, l’humanité a constamment dû relever des défis à court et à long terme. Son but semble essentiellement toujours le même: Que celle-ci prenne constamment un plus grand contrôle sur sa destiné et son environnement. Pour les sociétés industrialisées, l’ère technologique que nous vivons présentement semble donner un contrôle inégalé par le passé. Le climat, par exemple, qui a plutôt été source de vie et source de défis au quotidien pour la majorité des sociétés semble maintenant être perçu, dans les sociétés industrialisés, comme un simple et vague sujet de discussions ou un problème mineur pour quelques ingénieurs en conception. Au Québec, et ce malgré les avertissements de bon nombre de scientifiques depuis les années 1970, ce sont le déluge du Saguenay de 1996 et la tempête de verglas de janvier 1998 qui ont fortement contribué à ramener les pendules à l’heure. En effet, ces deux événements ont montré que notre société visant efficacité, productivité et optimisation n’a peut-être pas autant de contrôle que prévu sur les impacts du climat. En fait, non seulement cette société efficace, productive et optimisée peut être fortement perturbée par la variabilité naturelle du climat, mais celle-ci contribue activement à aggraver sa vulnérabilité en ajoutant massivement dans l’atmosphère des gaz à effet de serre qui ont déjà commencé à perturber de façon significative un climat qui est en équilibre depuis plus de 10000 ans. La problématique des changements climatiques peut se résumer ainsi : En changeant la composition de l’atmosphère au rythme où elle le fait présentement, l’humanité transforme la planète en une vaste expérience de laboratoire pour laquelle elle a le contrôle sur les paramètres de départ mais a très peu de contrôle sur l’évolution et le résultat final de l’expérience. |