Titre : |
Effets des modifications de l’utilisation des terres sur la conservation des pâturages subalpins du Parc National de Ordesa Mont-Perdu |
Type de document : |
Imprimé |
Auteurs : |
Benjamin Komac (1980-) |
Année de publication : |
2010 |
Importance : |
218 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Echinospartum horridum |
Résumé : |
Les écosystèmes montagnards, tels que nous les connaissons aujourd’hui, résultent de l’interaction entre l’action de l'homme et les facteurs biogéophysiques qui a conduit à la création d'espaces particuliers possédant une grande biodiversité végétale. Le déclin des pratiques pastorales au cours des dernières décennies pourrait compliquer la conservation de ces écosystèmes, elle-même probablement majorée par l’effet du changement climatique sur la remontée altitudinale de la limite de la forêt. Ce travail vise à étudier, la dynamique de la végétation dans les pâturages subalpins du Parc National de Ordesa-Mont Perdu (Pyrénées centrales espagnoles), confrontés à une réduction du pâturage. La première partie portera sur l'effet de différentes charges pastorales et de la topographie dans la structure spatiale de la végétation et la composition en espèces végétales. La seconde partie de ce travail portera sur l'étude de la colonisation de l'Echinospartum horridum dans les pâturages du Parc, à l’échelle de la population végétale mais également à l'échelle du paysage. Le pâturage peut avoir un effet positif ou négatif sur la biodiversité végétale en fonction de l'échelle d'étude considérée dans les pâturages du PNOMP. A l’échelle de la communauté végétale le pâturage entraine une perturbation de l’organisation spatiale, ce qui se traduit par une diminution de la stabilité de la communauté. A grande échelle, l’effet du pâturage, ainsi que celui de la topographie, est positif car il favorise l’hétérogénéité des espèces végétales. La diminution de la charge pastorale dans les pâturages orientés au sud, favorise la colonisation de E. horridum. Quant à la colonisation de E. horridum, au cours des 46 dernières années, sa superficie a été multipliée par deux (268 ha vs. 530 ha), avec une vitesse de colonisation atteignant jusqu'a 2 mètres.année-1. La distribution spatiale de E. horridum est quand à elle surtout contrôlée par des facteurs biogéophysiques (altitude, pente, radiation solaire), bien que certains facteurs anthropiques (distance aux points d’eau) aient une influence. La carte résultante montre une distribution potentielle d’environ 1 300 ha (6 % du Parc) pour les 100 prochaines années. Dans les populations de E. horridum étudiées, cela se manifeste par le fait que les plantes situées en bordure des « patches » présentent des caractères démographiques de plantes invasives (croissance et production de fleurs élevées, associées à une faible mortalité) et en conséquence ont une grande capacité de colonisation des pâturages. Les simulations de colonisation de la plante confirment cette capacité de colonisation et suggèrent une combinaison entre brûlage et pâturage pour freiner son expansion. Comme le montre la colonisation de E. horridum, le maintien du pâturage est nécessaire, pour réussir une conservation de la biodiversité et contenir l’expansion des espèces ligneuses. L’effet du pâturage est différent si l’unité pastorale dans son ensemble est prise en compte ou si la communauté végétale seule est considérée. En conséquence un choix se pose quant à la conduite à tenir pour la conservation du « réservoir d’espèces végétales » et donc de la biodiversité des pâturages du PNOMP, choix qui doit être combiné au maintien des pratiques agropastorales passées (notamment de la transhumance). |
Note de contenu : |
Thèse de l'Université de Savoie |
Permalink : |
https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=81177 |
Komac, Benjamin (1980-)
, 2010.
Effets des modifications de l’utilisation des terres sur la conservation des pâturages subalpins du Parc National de Ordesa Mont-Perdu.
, .
218 pp.
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