Titre : |
Plan de conservation de Tulipa sylvestris L. sur la commune d'Ayent |
Type de document : |
Imprimé |
Auteurs : |
Natacha Junod |
Editeur : |
HESSO Genève, Ecole ingénieur de Lullier |
Année de publication : |
2008 |
Importance : |
70 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[CBNPMP-Géographique] Ayent [CBNPMP-Géographique] Suisse [CBNPMP-Géographique] Valais [CBNPMP-Thématique] Conservation et gestion des espèces [CBNPMP-Thématique] Gestion (exemple)
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Mots-clés : |
Tulipa sylvestris L. |
Résumé : |
La commune d’Ayent abrite la dernière grande population de tulipes sauvages (Tulipa sylvestris L. s.str.) en Valais (Suisse). Cette espèce menacée dans notre pays ainsi que dans les pays limitrophes profite des dernières zones de friches peu entretenues aux abords des villages de la commune. Aujourd’hui, avec le développement rural, 90 % de l’effectif de la tulipe est menacé par les futures zones à bâtir. 14 stations de tulipes sauvages ont pu être répertoriées sur la commune, regroupant un total estimé de 3,5 millions de pieds végétatifs et de 9000 fleurs comptées pour l’année 2008. L’espèce est restée pour plus de 90% confinée dans les anciennes zones de cultures. Elle ne semble pas caractéristique d’un cortège floristique mais les groupes taxonomiques qu’elle accompagne de préférence sont les groupements des prairies (Arrhenatherion), les ourlets hygrophiles (Filipendulion & Convolvulion) et les ourlets nitrophiles mésophiles (Aegopodion & Alliarion) dans lesquels la tulipe sauvage montre la meilleure vitalité (taux de floraison). Sur les stations prospectées, certaines colonies démontrent une floraison très limitée voir inexistante. L’espèce, caractérisée par une bonne capacité d’adaptation aux différents paramètres environnementaux, ne fleurit plus cependant dans des milieux arbustifs trop fermés à la lumière, de même que dans les milieux trop marécageux. Par contre, peu de paramètres écologiques semblent limiter le développement des pieds végétatifs. Les analyses de terre n’ont pas pu mettre en évidence un élément influençant la floraison de l’espèce. Par contre, toutes les colonies se trouvent sur des terres très riches en matière organique, calcicoles, avec une texture dite « équilibrée ». La principale cause actuelle de régression de l’espèce mise à part le développement des zones à bâtir, provient d’une pâture effectuée durant le cycle végétatif de la tulipe sauvage. Il a pu être observé qu’une pression de pâture trop importante juste avant et durant la floraison principalement, de même que l’absence d’entretien avec la fermeture des milieux, provoquent une diminution de la vitalité des colonies puis leur plus ou moins lente régression. Ce travail tente de donner des solutions pour sauvegarder l’espèce en proposant premièrement des mesures de revitalisation pour les stations hors zone à bâtir. Pour les stations situées dans les zones à bâtir, la proposition est d’organiser le décapage de la terre végétale contenant les bulbes simultanément avec le début des travaux de construction. Ces mesures, à première vue conséquentes, représentent probablement la seule solution acceptable financièrement pour sauvegarder l’espèce étant donné qu’aucune loi ne protège désormais la tulipe sur ces terrains. Par chance, cette espèce démontre une très bonne capacité à être transplantée lorsque les conditions écologiques lui sont favorables. Les sites d’accueil devront bénéficier de pratiques agricoles (fauche et pâture) n’intervenant pas avant la fin de la floraison de l’espèce. Cette condition est primordiale pour conserver la vitalité de l’espèce sur le long terme. |
Note de contenu : |
Rapport d'étude en Gestion de la nature |
Permalink : |
https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=81678 |
Junod, Natacha
, 2008.
Plan de conservation de Tulipa sylvestris L. sur la commune d'Ayent.
HESSO Genève, Ecole ingénieur de Lullier, [S.l.].
70 pp.
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