| Titre : |
Analyse du marché de la revégétalisation en Pyrénées |
| Type de document : |
Imprimé |
| Auteurs : |
Sandra Malaval ; Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées ; Parc national des Pyrénées ; École Nationale Supérieure Agronomique (ENSA) (Toulouse) |
| Année de publication : |
1998 |
| Importance : |
64 p. |
| Langues : |
Français (fre) |
| Catégories : |
[CBNPMP-Thématique] Revégétalisation
[CBNPMP-Thématique] Sports et activités de pleine nature
[CBNPMP-Thématique] Economie rurale, socio-économie agricole
[CBNPMP-Thématique] Semis
[CBNPMP-Géographique] Pyrénées
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| Résumé : |
Note de Synthèse
Projet global
Notre étude s’insère dans un projet global de “ restauration des écosystèmes herbacés dans les espaces pyrénéens d’altitude et (de) conservation de la diversité biologique ”. Ce projet doit permettre de développer l’utilisation des taxons d’origine pyrénéenne lors des opérations de revégétalisation en Pyrénées. Pour cela, le Groupement d’Intérêt Scientifique (constitué entre le Parc National des Pyrénées et l’Office National des Forêts), chargé de mettre en place le Conservatoire botanique pyrénéen, se propose d’étudier la potentialité de mettre en place une filière de production de semences pyrénéennes et de servir ensuite d’appui technique et scientifique à cette filière.
Genèse et enjeux
C’est le Parc National des Pyrénées qui a, le premier, formulé cette demande locale, au début des années 1990 et qui a engagé les premières études sur l’utilisation de taxons natifs en revégétalisation pour les Pyrénées. Aujourd’hui le G.I.S. “ Mission Conservatoire botanique pyrénéen ” coordonne ce projet sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne, dont les enjeux sont d’ordre biologique, mais qui peuvent être également d’ordre économique (possibilité de maintien d’une activité locale par valorisation des ressources du territoire).
Depuis plus d’une dizaine d’années, des opérations de revégétalisation (engazonnement) en zone centrale du Parc National des Pyrénées notamment, soulèvent des considérations d’ordre génétique, mettant en évidence le danger d’utilisation de semences du commerce, d’origine non pyrénéenne. Ces revégétalisations ne favorisent pas la spécificité floristique locale, elles pourraient même la mettre en danger. Elles génèrent en effet des risques génétiques et d’introgression d’espèces ou de populations, susceptibles de causer la disparition d’entités génétiques originales.
La volonté du G.I.S. “ Mission Conservatoire botanique pyrénéen ” est donc de restituer (ou maintenir) aux espaces herbacés pyrénéens d’altitude leurs fonctions primordiales : des espaces ressources de biodiversité (porteurs des spécificités locales) mais aussi liés aux activités et demandes humaines (vocations économique, agricole, paysagère, touristique, sportive, passagère, politique, sociale ...).
Stage : Mission
Avant toute chose, nous devons analyser le marché de la revégétalisation en Pyrénées (analyse technique et socio-économique), estimer les préoccupations, les attentes et les freins des acteurs concernés par rapport à l’utilisation de ces semences natives des Pyrénées. Par cette analyse, nous pourrons proposer une stratégie de communication et de commercialisation et préparer l’insertion de la filière projetée au niveau régional.
Questions
• Quelles sont les sensibilités et les partenariats potentiels locaux autour du projet et pour son évolution ?
• Quelle est l’organisation de la filière revégétalisation en Pyrénées, les acteurs, les pratiques et les surfaces concernés ?
• Existe-t-il un marché suffisant pour implanter une filière de production de semences natives en Pyrénées ?
• Quelles sont les préoccupations, les attentes et les freins des utilisateurs potentiels vis à vis de telles semences ?
• Quels sont les éléments à retenir pour l’élaboration d’une stratégie de produit ?
• Dans quelle mesure sera-t-il possible pour les espaces herbacés d’altitude en Pyrénées de rester ou de redevenir des lieux qui soient à la fois ressources de diversité biologique et utilisés ou transformés pour les activités humaines ?
Réponses - Argumentation
Le projet est soutenu par de nombreux partenaires, ce qui lui donne une dynamique au niveau technique, mais aussi sur le plan de l’organisation. L’ensemble de la filière revégétalisation (semenciers, applicateurs, prescripteurs, gestionnaires d’espaces), en place au niveau pyrénéen semble assez ouverte à la création de mélanges contenant des espèces natives des Pyrénées, car aucune production locale de ce type n’existe pour l’instant. Cette filière se caractérise notamment par la présence d’oligopoles (semenciers, applicateurs) qui engendrent une forte concurrence et une recherche des plus bas prix.
Les pratiques de revégétalisation en Pyrénées se systématisent et vont augmenter d’une manière significative dans les trois années à venir, par rapport aux habitudes des dix dernières années. On peut extrapoler les surfaces annuelles à revégétaliser à 277 ha/an pour les trois années à venir à plus de 1200 m d’altitude (dont 160 ha en France).
Les gestionnaires d’espace les plus concernés par les semences natives (destinées à l’altitude) sont les responsables des domaines skiables en Pyrénées (France, Espagne et Andorre), qui ont des attentes et besoins assez proches des institutions (DDAF, DDE, ONF, Services RTM, Services Techniques des Conseils Généraux) en matière de revégétalisation (attentes techniques, écologiques et paysagères) et des réticences comparables (liées aux aspects financiers principalement).
Les acteurs rencontrés ont manifesté une volonté réelle de participer à un réseau permettant l’élaboration d’une charte de qualité et d’utilisation, qui leur semble nécessaire à mettre en place pour ces semences (aspects techniques et patrimoniaux).
La stratégie de commercialisation, qui doit s’inspirer d’une communication globale autour du projet, permettra de valoriser les atouts des ces semences : atouts techniques, patrimoniaux et économiques.
Le futur Conservatoire botanique devra permettre aux acteurs de comprendre l’utilité de la préservation de la flore locale et leur donner les moyens de réaliser cette protection ou restauration des milieux herbacés d’altitude. Ainsi, ces espaces pourront être à la fois des lieux d’accueil du public et des activités humaines et des milieux représentatifs de la biodiversité floristique locale et des paysages qui lui sont associés.
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| Note de contenu : |
Mémoire d'Ingénieur ENSA Toulouse |
| Permalink : |
https://biblio.cbnpmp.fr/index.php?lvl=notice_display&id=76045 |
Malaval, Sandra, Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, Parc national des Pyrénées, École Nationale Supérieure Agronomique (ENSA) (Toulouse)
, 1998.
Analyse du marché de la revégétalisation en Pyrénées.
, .
64 pp.
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